Ta vie est une histoire sainte, exhortation du père provincial, Juillet 2022

La Bible rappelle souvent que le Seigneur a choisi son peuple et l’a accompagné au cours du chemin dans le désert, pendant toute sa vie. Ce que Dieu a fait avec son peuple, il l’a fait et le fait avec chacun de nous ; nous avons été choisis. C’est une grâce, une grâce d’amour. C’est d’ailleurs ce que nous étions supposés faire au noviciat. Faire la relecture de sa vie et réaliser que «notre histoire est sainte», tout comme celle d’Israël n’est pas rectiligne. Elle a ses hauts et ses bas.

      Je vous invite à faire mémoire de cette réalité, dans son caractère concret, dans la prière quotidienne. Saint Paul le reconnaît, dans son épître aux Galates : «Vous avez entendu parler du comportement que j’avais autrefois dans le judaïsme : je menais une persécution effrénée contre l’Église de Dieu, et je cherchais à la détruire». Il ne se présente pas en disant qu’il est bon, qu’il est le fils d’un tel, qu’il a une certaine noblesse, non, il se montre tel qu’il est, et il fait mémoire de son chemin en remontant au début : « Dieu m’avait mis à part dès le sein de ma mère ; dans sa grâce, il m’a appelé ». C’est la même chose pour nous, qui sommes chrétiens, car il nous a choisis, et ce choix est le sien. Ce n’est pas notre choix ; c’est une grâce, un cadeau. Les jeunes diraient aujourd’hui, c’est gratis ! Voilà pourquoi, je vous invite à prier à partir de notre histoire. Plus on priera avec notre histoire, mieux elle devient limpide.

Cette invitation à faire mémoire est une habitude qui n’est pas très commune parmi nous. Nous vivons dans l’instant, et nous oublions l’histoire. Or chacun de nous a une histoire : une histoire de grâce, une histoire de péché, une histoire de chemin, et cela fait du bien de prier avec notre histoire. Faire mémoire de sa vie signifie rendre gloire à Dieu et aussi faire mémoire de nos péchés, dont le Seigneur nous a sauvés. Oui chers frères et sœurs ne cherchons pas loin «les pas de Dieu», l’Emmanuel est toujours ce mystérieux compagnon qui peut nous «brûler le cœur» comme les disciples d’Emmaüs.

        On ne peut prier chaque jour comme si nous n’avions pas d’histoire. Chacun de nous a la sienne. Et avec cette histoire dans le cœur, nous allons à la prière. Et nous pourrions commencer notre prière avec le beau psaume 138 : «Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! Tu sais quand je m’assieds, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres mes pensées. Que je marche ou me repose, tu le vois, tous mes chemins te sont familiers… C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis». C’est cela prier.

En l’entame de ce mois de Juillet, contemplons le Cœur Sacré de Jésus. Que voyons-nous dedans ? Je suis convaincu qu’à force de le contempler, ce Cœur deviendra un «miroir». Il nous dira quelque chose de nous. «Plus on le vise, mieux Il nous avisera»

P. Christian D. EHEMBA

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