"Qui enverrais-je ? (Is. 6,8)", Exhortation du P. Provincial, Décembre 2022

« J’entendis la voix du Seigneur, disant : qui enverrai-je, et qui marchera pour nous ? Je répondis : me voici, envoie-moi ». Cette réponse d’Isaïe reflète son humble disponibilité, fruit d’une confiance sans faille. Bien que profondément conscient de sa fragilité, il est disponible pour servir. Et moi, quelle est ma vocation en Église, en ce Monde ?

Les diverses formes de l’« envoi en mission » comportent des points communs et chacune a des traits caractéristiques ; mais deux éléments se retrouvent dans toutes les versions. D’abord, la dimension universelle de la tâche confiée aux Apôtres : « toutes les nations » ; « dans le monde entier …, à toute la création » ; « jusqu’aux extrémités de la terre ». En second lieu, l’assurance donnée par le Seigneur qu’ils ne resteront pas seuls pour accomplir cette tâche, mais qu’ils recevront la force et les moyens de remplir leur mission : « Ils s’en allèrent prêcher en tout lieu, le Seigneur agissant avec eux ».

Notre époque, alors que « l’humanité est en mouvement et en recherche, exige une impulsion nouvelle dans l’action missionnaire de l’Église ». Nous sommes appelés au courage apostolique, fondé sur la confiance dans l’Esprit. C’est lui le protagoniste de la mission!

De nos jours, il est aussi demandé à tous les chrétiens, aux Églises particulières et à l’Église universelle le même courage que celui qui animait les missionnaires du passé, la même disponibilité à écouter la voix de l’Esprit. Et nous faisons nôtre cet appel qui est bien pris en compte dans notre devise du 3ème chapitre provincial.
Nous nous efforcerons de répondre fidèlement à la mission de toujours : porter le Christ Jésus à l’Homme et conduire toutes les personnes vers la rencontre avec Jésus-Christ qui est la Voie, la Vérité et la Vie, réellement présent dans l’Église et contemporain de chaque être humain.

Faudrait-il souligner que le témoignage évangélique auquel le monde est le plus sensible est celui de l’attention aux personnes et de la charité envers les pauvres, les petits et ceux qui souffrent ? La gratuité de cette attitude et de ces actions, qui contrastent profondément avec l’égoïsme présent en l’homme, suscite des interrogations précises qui orientent vers Dieu et vers l’Évangile. De même, l’engagement pour la paix, la justice, les droits de l’homme, la promotion de la personne humaine est un témoignage évangélique dans la mesure où il est une marque d’attention aux personnes et tend vers le développement intégral de l’homme. La pandémie, la guerre en Ukraine, la Cop 27 nous ont montré que nous devons nous convertir au niveau individuel et institutionnel.

Les affres des changements climatiques que nous subissons comme pays du sud, au-delà de polluer moins, exigent que nous revendiquions sans haine : « justice climatique pour tous » ! Il est urgent que nous nous mobilisions pour une plaidoirie pour la « maison commune ».
Nous devons aussi éduquer à cette cause, car il n’y pas une véritable promotion de l’environnement sans une prise en charge des vulnérabilités humaines. Les pauvres, les petits sont les premiers à payer de nos attaques contre la nature. Mais comment, de quelle manière ?

P. Christian D. EHEMBA, Sch.P.

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