La route calasanctienne 2022 : Sur les pas de Saint Joseph Calasanz

Notre être, notre vie se construisent à partir des expériences que nous avons. Et ce, dans la mesure où, elles sont des moments particuliers qui, indéniablement, marquent soit l’esprit, soit le cœur. La route calasanctienne, comme expérience, est unique et merveilleuse.

En ce qui me concerne, la « Ruta » a non seulement marqué mon cœur dans le domaine de la foi, mais aussi, elle a suscité en moi un certain nombre d’interrogations qui résonnent comme une invitation forte à m’imprégner toujours plus de la foi catholique et de la spiritualité de notre saint fondateur.

De Madrid à Peralta, puis de Peralta à Barcelonne et enfin à Rome et à Frascati, j’ai retenu une seule chose : Calasanz était un grand rêveur qui dormait peu, un homme qui a voulu que le monde se souvienne de lui, un homme qui a voulu et qui a réussi à donner une leçon à l’humanité. J’ai appris à travers cette expérience que la rigueur dans le travail, l’indépendance d’esprit et le discernement dans le choix que l’on fait conduisent toujours à un « miracle »  dans notre vie. Voici pour moi le principe de vie de Calasanz.

Outre le pèlerinage de foi et les découvertes historiques effectuées pendant ces trois semaines, comme éléments marquants, figure la rencontre avec la quarantaine de jeunes piaristes d’ici ou de là. J’ai vécu une expérience extraordinaire en écoutant les récits des jeunes piaristes d’autres cieux. Les récits de vocations, les échos des différentes missions, les nouveaux challenges de notre temps, voici une richesse de la Ruta. 

L’expérience de la Ruta a par ailleurs suscité en moi émerveillement et motivation. D’une part, l’émerveillement nait devant la grandeur des œuvres d’un homme qui a cru en son rêve et s’est donné les moyens de le réaliser. D’autre part, la motivation vient du fait que, si un enfant de Peralta a pu laisser ses empreintes dans la vie de l’Église, il est aussi possible pour les jeunes de mon âge de servir Dieu avec fidélité et laisser des empruntes positives dans le monde. Calasanz l’a fait et il en est arrivé, car, il était authentique dans son engagement et il avait le sens du sacrifice pour la gloire de Dieu et le salut des hommes.

Je finis en exprimant ma gratitude ; gratitude à Dieu pour cette belle expérience vécue, gratitude à l’Ordre pour cette noble initiative. Que Dieu bénisse les Écoles Pies et que l’exemple de Calasanz nous stimule à toujours donner le meilleur de nous-mêmes.

P. Jean Fabrice YEKANNI, Sch.P.